On refait le match ! L’interview Ken’s Rage !!

Un poulpe et R2D2 ornent l’entrée d’un bar parisien à la mode chez les jeunes, en contrebas de marches d’escalier, un panneau KEN’S RAGE 2. On m’amène à une porte qui fait penser à une navette spatiale, la conférence démarrait. Debout sur l’estrade, Koinuma-san, le producteur du jeu, présentait les modes de jeu solo et online. Le temps de me faire offrir une chaise par l’équipe presse et j’étais stylo en main à suivre la conférence.
 
Deux modes de jeu classiques, le story mode, qui reprend les chapitres du manga et le dream mode qui est une version revisitée dans des sortes d’histoires parallèles. Un mode versus online assez basique et la première grosse annonce qui arrive : les chapitres finaux de Borgue sont adaptés et inclus dans le jeu, il faut finir la saga de Kaoih pour les débloquer. C’est une première mondiale car jamais adapté en anime, oav, ou jeu vidéo. Par contre pas d’informations sur Ryu et sur le royaume de Savah.

 
 
S’en suit la présentation du pack de base à 59.99 € et le collector rempli de goodies qui sera disponible en quantités limités en France et en Italie à 99.99 €. Une anecdote sur le fait que la clef USB de Ken devait avoir normalement la tête qui se décroche, mais Hara-sensei a mis son véto et la tête restera en place, ce seront les jambes qui seront amovibles. Cela peut sembler un détail pour certains mais cela a toute son importance, cela signifie que même l’élément le plus infime passe dans les mains de Tetsuo Hara pour validation. L’auteur est donc pleinement impliqué dans le projet. Clôture de cette session et demande de question avant les interviews privées, j’embraye sur le cover qui nous a été présenté juste avant la fin de la conférence sur un écran plat et si l’Italie aura à nouveau un cover spécial pour la boite de jeu. Koinuma-san est surpris et fait alors répéter son interprète, il explique qu’il ignorait que l’Italie disposait d’un cover dédié sur Ken’s Rage premier du nom. Sacrés fans italiens, je me dis qu’il va y avoir du sport pendant cette interview privative.
 
On m’annonce alors que je passe en troisième. Je m’installe aux manettes de la console la plus proche, une XBOX 360. Par hasard, le jeu n’avais pas pu être installé à temps sur le disque dur our le point presse. Le jeu mettait donc une plombe à charger ce qui m’a permis de me rendre compte que sur l’écran de chargement de la version européenne, dans le coin en bas à gauche figurait le logo des 30 ans qui n’a pas encore été annoncé. Un leak pour démarrer la session, l’après-midi commence bien !
 
Pendant que je démonte du punk, avec un Kenshirō qu’on a agréablement boosté depuis le premier opus, une petite assiette de macarons et de verrines se pose devant moi. J’en profite pour regarder la séquence cinématique de Kenshirō suppliant pour avoir de l’eau dans sa cellule pendant que je tabasse les verrines. Lors de la conférence, il y avait une démonstration du costume avec les lunettes de moto sur cette même séquence, les DLC costumes sont directement intégrés au jeu. L’équipe presse vient me chercher pour l’interview. Pour avoir travaillé des années avec le japon, je suis confiant.

 
 
Je démarre sur les questions de game-design avec des chaleureux compliments pour ce second opus, plus vif, plus de personnages, mais,… pourquoi sur de telles machines ne pas avoir mis l’accent sur les décors apocalyptique et ne proposer que des déserts, des bidons et des morceaux de tôles. La réponse est cordiale, l’objectif donné était les personnages et le passage de 30 à 60 FPS, les décors ont été embellis mais Koinuma-san comprend parfaitement cette critique constructive.
J’embraye avec la bande son, si riche dans l’anime mais à peine exploitée dans un remix. On me répond que cet aspect vient d’une part de la licence « manga » et non « anime », d’où la création d’un univers sonore dédié. Bondissant alors sur le character-design, on me répond là encore qu’il n’y a pas eu de recours aux équipes d’animation comme Suda-san ou Hayama-san. Le producteur Koinuma-san travaille à partir d’un cahier des charge de l’histoire du manga qu’il développe avec ses équipe avec une sorte de « Koei-touch ».
 
Vient l’épineux sujet des DLC qui ont été annoncés durant la conférence avec des personnages, des costumes, des scénarios, et le kit de précommande. Je fais le forcing sur Han, sourires gênés à l’orientale, si délicats et distrayants, qui annoncent le parfum de Han au casting en DLC. Koinuma-san confirme trois personnages jouables. Faisant référence au « punk de base » plutôt inutile du précédent opus en DLC, je demande alors si ces trois personnages en DLC seront « importants » dans l’histoire. Rires de Koinuma-san, qui précise que les annonces du casting nous viendront très très bientôt. A titre plus personnel, je lui demande de me confirmer si Toki est bien son personnage favori de la saga, il confirme. Je me permet de l’interroger sur le fait de l’éventualité d’un scénario alternatif de Toki sauvant Kenshiro dans le bunker. En réponse j’apprends que Toki avant la bombe est présent dans le jeu…
 
Pas encore assez lourd pour vous ? Ca arrive…
 
Un mode de jeu retient l’attention des fans, celui du versus online. Je demande plus d’information et si ce versus est une sorte de jeu de baston à la Tekken en vue de profil. Partant de zéro sur cet aspect versus et pour des raisons de balance entre les personnages ce n’était pas possible. Le mode versus s’apparente à une sorte de jeu dans le jeu. Nous n’en saurons pas plus sur ce point, par contre une porte est ouverte sur l’usage de la licence Ken. En effet d’autres jeux sont sortis dont une sorte de réseau social et un jeu pour téléphone portable. Je tente alors le coup de la rumeur et des projets dans les tiroirs. Et là c’est une cartouche atomique.
 
On a pas le droit de le dire et on s’en excuse, quitte à me faire fouetter par tous les community manager de France et de Navarre, mais voilà 15 jours, Tetsuo Hara a dit à l’équipe de Koei être intéressé par un projet de jeu Sōten No Ken. Calmons nous tout de suite et ne rêvons pas à une distribution en Europe, car selon le distributeur, Soten No Ken ce serait de toute façon bien trop confidentiel. Néanmoins, il semble acquis que le cycle des pachislot soit (enfin) terminé, et que le cycle de la baston brute soit un thème de développement privilégié. On me dit que « Le groupe comporte plusieurs marques, KOEI, TECMO,… TAITO. » Je reprends surpris « TAITO ?! Vous vous lancez dans un développement pour de l’arcade ?! ». Sourires japonais tout en nuances…
Le contact est bon, ils ont lâché des informations clefs. Après tout ça, je me dis qu’il faut être reconnaissant, je pose un petit sound-system de 3 watts sur la table que j’allume. La musique « Combats » de la seconde partie de l’OST de la série animée remplit la pièce. Il se regardent interloqués, un parfum de « naniiiiii~~ » flotte dans l’air. Selon la tradition, du bout des doigts des deux mains j’offre à Koinuma-san un dessin de l’épisode 1 de la série, avec Kenshirō rattrapant Lin lors du premier Hokuto Hyakuretsu Ken contre Zeed. Le dessin est rehaussé avec un passe-partout noir sur lequel il est contrecollé l’adresse de Hokuto Legacy. C’est simple, le producteur hallucine, et l’interprète à les yeux qui sortent des orbites. Koinuma-san bafouille, et me parle en anglais, directement, sans interprète, me demande si je suis sûr de vouloir lui faire un tel cadeau.
 
Je me tourne vers l’interprète et lui dit que nous avons attendu une décennie avant d’avoir des jeux sur la licence Ken, et que cela méritait un encouragement. Voulant prendre une photo, Koinuma-san m’invite à me rendre devant le poster géant et à poser avec lui, instinctivement j’opte pour une poignée de main, symbole le plus élémentaire du remerciement.
Nous abordons 2013 et les 30 ans, si des choses sont prévues. J’ai confirmation qu’il va y avoir des événements au Japon. Je demande si l’on peut imaginer quelque chose en dehors du Japon. Réponse par l’affirmative sur le fait qu’il y a des « possibilités ». Je tente le tout pour le tout en disant qu’après avoir reçu en France Tsukasa Hojo de la NSP, Tetsuo Hara serait un cadeau précieux et rare car il n’est jamais venu dans notre pays ni en Europe. Je demande simplement, humblement, si ils peuvent en toucher un mot à Hara-sensei…
 
Iceman57